La parentalité positive est l’un des termes les plus évoqués dernièrement par les parents après le Montessori pourtant, c’est loin d’être récent ! (Hé oui ! Ça existe depuis 2006 ! ) Pour ceux qui ne connaissent pas, qui en ont simplement entendu parler, ou encore qui souhaitent s’y mettre cet article est fait pour vous !
Parentalité positive qu’est-ce que c’est ?
La parentalité positive telle qu’elle est définie par le Conseil de l’Europe est un comportement familial qui respecte l’intérêt supérieur de l’enfant et ses droits. En outre, c’est le principe d’éduquer les enfants avec zéro violence.
En effet, il ne s’agit plus d’éduquer pour être obéi. La parentalité positive propose de prendre conscience (lors des cris, crises, oppositions) des émotions et besoins de l’enfant.
Attention ! La parentalité positive ne veut pas dire laxiste, elle propose de mettre en place le cadre et les règles dont l’enfant a besoin pour s’épanouir en respectant son prochain et sans violence éducative.
D’après une étude réalisée auprès de 295 parents ayant suivi la formation Triple P, cette approche leur fait se sentir plus compétents et ces derniers ressentent moins de stress !
Cette approche de la parentalité va dans l’otique de guider l’enfant au lieu de chercher à le dominer, prendre en considération son point de vue, son émotion afin de mieux le comprendre.
Le parent veut rendre l’enfant responsable plutôt que de le faire obéir par la peur ou l’humiliation. Au lieu de cela, l’éducation bienveillante implique de lui apprendre à mieux agir, et de lui expliquer quels seront les conséquences logiques de ses actes. En faisant cela, le parent va l’impliquer, lui expliquer et tout cela sans moyens de force.
Le parent bienveillant n’est pas un parent parfait :
Chercher la perfection ne mènera qu’à la déception. Ce qu’il faut se dire est exactement ce qu’il faudra aussi expliquer à son enfant : faire de son mieux et prendre son temps.
Montrer ses faiblesses à son enfant lui montrera que nul n’est parfait. Au contraire, il est normal d’être fatigué de temps en temps. Ça lui évitera de penser que ses parents sont parfaits et que lui n’y arrive pas. Et puis mettre la barre trop haute engendrera la culpabilité, la dépression et le burn out parental… Oulala ça ne donne pas du tout envie ! C’est certain que la parentalité positive ne sera pas la solution miracle, mais un équilibre va petit à petit s’installer. Les cris seront toujours là ! Mais il y en aura de moins en moins jusqu’à les éliminer !
Comment ça marche ?
Si vous avez entendu parler de parentalité positive, vous devez certainement avoir entendu parler, d’Isabelle Filliozat. Filliozat est auteure, psychothérapeute, experte parentalité et surtout, figure phare de la parentalité positive en France. L’Approche Positive de l’enfant aussi appelé La « Méthode Filliozat » pose un regard novateur sur l’enfant. Issue de la psychologie humaniste et de la psychologie positive. Isabelle Filliozat vient en aide aux parents en difficultés en proposant des ateliers, des outils et des astuces, en plus de sa formation, pour trouver l’attitude parentale adaptée et mots justes, afin d’aboutir à une harmonie familiale.
Les 5 principes fondamentaux de la parentalité positive ou « parentalité bienveillante » :
1. Une éducation affective et émotionnelle qui répond aux besoins affectifs des enfants (besoins d’amour, d’affection, de sécurité émotionnelle)
2. Un cadre et des règles de vie qui visent à assurer la sécurité physique et la santé tout en conciliant le respect de soi et respect des autres ;
3. Une reconnaissance en tant que personnes à part entière des enfants à travers une écoute empathique, un droit à l’expression émotionnelle et un amour inconditionnel ;
4. Une autonomisation progressive via des libertés et des droits qui permettent de renforcer chez les enfants le sentiment personnel de compétence et de pouvoir personnel ;
5. Une éducation non-violente excluant tout châtiment corporel (fessée, gifle, isolement…) ou psychologiquement humiliant (chantage, menace, moquerie, privation, cris, mensonge…). Les châtiments corporels constituent une violation des droits de l’enfant au regard de son intégrité physique et de sa dignité humaine.
Comment s’y prendre progressivement
C’est certain qu’on ne peut pas changer notre manière de faire du tout au tout, ce n’est d’ailleurs pas ce qui est demandé. Et si vous changiez plutôt votre manière de voir les choses, et si vous preniez du recul. C’est clair que c’est plus facile à dire qu’à faire… Vous aurez souvent besoin de prendre une grande inspiration ce qui vous aidera à prendre le temps de réfléchir. Rappelez-vous que les enfants ne veulent pas vous pousser à bout ou vous manipuler, et que son cerveau est encore en formation
Avoir des outils ! La parentalité positive en propose de nombreux :
Les outils de la parentalité positive sont efficaces ! Très rapidement, l’enfant ne sera plus le même. L’atmosphère familiale sera plus calme et les liens seront plus forts. Isabelle Filliozat rappelle 4 principes simples à appliquer chaque jour :
- Privilégier des formulations positives : le cerveau des enfants est équipé à traiter les consignes positives avant la négation. Ces consignes peuvent donc porter sur le comportement souhaité.
- Éviter le non qui prête intension : lequel déclenche l’opposition de l’enfant. Nous pouvons dire « oui et… » , poser des questions à l’enfant ou réorienter ses objectifs. Parfois, un enfant agit mal parce qu’il manque d’attention positive.
- Créer des routines et encouragez les bons comportements : les routines donnent des repères à l’enfant ; n’hésitez pas à le féliciter lorsqu’il fait des progrès. Il est bon de le féliciter en décrivant ce qu’il fait de bien. Plus vous accordez de l’attention positive à votre tout-petit, moins il a de comportements dérangeants.
- Manifester beaucoup d’affection à l’enfant : l’amour n’est pas une récompense, mais une nécessité pour l’enfant. Faites preuve d’empathie envers votre petit, reconnaître l’émotion de l’enfant le réconforte, car ils se sentent compris.
- Le faire réfléchir : au lieu de lui donner un ordre, tentez de lui poser une question. Lorsque votre enfant réfléchit, il se sent grand et responsable. Il coopère plus. Quand l’enfant se comporte mal ou fait une erreur, l’idéal, c’est de lui permettre de la réparer. Corriger son erreur l’aide aussi à se sentir mieux et le faire responsabiliser.